Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 14:39

 

... ou la vie rocambolesque du Forrest Gump suédois (le raisonnement en plus)!

 

J'avais beaucoup entendu parler de ce livre, paru en 2009 en Suède, et encensé par les critiques. Mais comme je ne suis qu'une lectrice de train de banlieue, et que, franchement, le titre ainsi que le pitch ne me plaisaient pas plus que ça, je l'avais rapidement catalogué comme un énième livre surfant sur la vague de succès des auteurs suédois.

 

Et puis mon Amoureux me l'a offert.

 

Et puis j'ai commencé à le lire, parce c'était ça ou la partie 3-6 ans du livre "Tout se joue avant 6 ans" du Docteur Dodson (oui, je suis en retard, vu l'âge de mon fils, mais comment dire ? Pas le courage, quoi!).

 

Et comme tout le monde je pense, je suis tombée dedans.

 

C'est donc l'histoire d'un vieillard qui décide de s'enfuir de la maison de retraite dans laquelle il végète, le jour de son 100ème anniversaire.

Et de concours de circonstances en rencontres improbables, de chasse-à-l'homme en courses poursuites, le héros va vivre une fois de plus malgré lui une aventure incroyable. Comme l'a été toute sa vie, narrée au gré d'aller-retour entre le passé et le présent.

 

Je ne dirai pas que j'ai adoré. En toute franchise, les moments "maintenant" du récit, quoique très bien écrits et plein d'inventivité, m'ont paru un peu longuets. Les moments "avant" en revanche m'ont emballée, tant par les connaissances historiques de l'auteur que par l'ingéniosité avec laquelle il a monté son histoire ...

 

Cela se lit facilement, presque comme si l'on regardait un film (ce qui va sans doute grandement faciliter la tâche des scénaristes chargés de le mettre en images!). Quelques méli-mélo avec les noms des différents protagonistes, mais rien de bien grave.

 

Car ce qu'il en ressort avant tout, c'est un grand sourire face à la vie hors du commun d'un homme qui ne demandait en définitive rien d'autre qu'un bon repas et un petit coup à boire ...

 

http://i2.cdscdn.com/pdt2/4/4/9/1/700x700/9782258086449/rw/le-vieux-qui-ne-voulait-pas-feter-son-anniversaire.jpg

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 16:15

Cela aurait pu être un livre impudique. Cela aurait pu être un étalage de descriptions crues. Cela aurait pu être vulgaire.

 

Cela ne l'est point, bien au contraire.

 

De 12 à 87 ans, l'auteur s'est acharné à tenir un journal intime bien particulier : celui des réactions de son corps face aux évènements de sa vie. Il n'est question ici ni de sentiments, ni de grands déballages, mais d'une description quasi scientifique de la mécanique humaine.

 

Je dois avouer que je l'ai trouvé surprenant, ce livre écrit par un homme, moi qui suis une femme. J'ai mis un peu de temps à en trouver l'intérêt, à prendre le recul nécessaire.

 

Puis je me suis laissée happer. Littéralement avaler par cette intimité décrite de façon si différente. Par ce corps qui, de 1936 à 2010, va affronter les sursauts de l'enfance, de l'adolescence, de la découverte de l'Amour, de la paternité, puis de la vieillesse.

 

Comment ne pas se mettre à sa place ? Comment ne pas se reconnaître, malgré notre difference de sexe, tant il décrit de façon réaliste le passage du temps sur notre enveloppe charnelle ?

 

Je ne vous encourage que trop à lire ce livre magnifique, qui m'a marquée à un point que je n'aurais imaginé en parcourant les premières pages.

 

Quelques extraits qui, j'espère vous mettrons l'eau à la bouche.

 

28 ans, 2 mois, 17 jours

"Naissance de Bruno. Un bébé nous est né. Installé à la maison comme s'il était là depuis toujours! J'en reste sans voix. Mon fils m'est un objet de stupeur familière."

 

28 ans, 3 mois, 17 jours

"Devenir père, c'est devenir manchot. Depuis un mois je n'ai plus qu'un bras, l'autre porte Bruno. Manchot du jour au lendemain. On s'y fait."

 

36 ans, 11 mois, 21 jours

"Au square, Bruno et un garçonnet de son âge sacrifient au rituel immémorial de comparer leurs biceps. Deux petits bras pliés à angle droit, deux poings fermés, deux biceps bandés, deux visages théâtralement crispés par l'effort. Nous passons notre vie à comparer nos corps. Mais une fois sortis de l'enfance, de façon furtive, presque honteuse. A quinze ans sur la plage, j'évaluais les biceps et les abdominaux des garçons de mon âge. A dix-huit ou vingt ans, ce renflement sous le maillot de bain. A trente, à quarante, ce sont leurs cheveux que les hommes comparent (malheur aux chauves). A cinquante ans, le ventre (ne pas en prendre), à soixante ans, les dents (ne pas en perdre). Et maintenant, dans ces assemblées de vieux crocodiles que sont nos autorités de tutelle, le dos, les pas, la façon d'essuyer sa bouche, de se lever, d'enfiler son manteau, l'âge, en somme, tout simplement l'âge. Untel fait beaucoup plus vieux que moi, ne trouvez-vous pas ?"

 

53 ans, 9 mois, 24 jours

"... Ce que le prétendu instinct parental leur a caché c'est la formidable disproportion des forces en présence. Les bébés développent une énergie sans commune mesure avec la nôtre. Face à ces vies en expansion nous faisons figure de vieux vivants. Même dans leurs pires débordements les jeunes adultes veillent à l'économie de leur forces. Les bébés, non. Énergie prédatrice à l'état pur, ils se nourrissent sans vergogne sur la bête. Hors du sommeil, point de repos. Et justement, fort peu de sommeil chez les jeunes parents ..."

 

55 ans, 4 mois, 21 jours

"Certains changements de notre corps me font penser à ces rues qu'on arpente depuis des années. Un jour un commerce ferme, l'enseigne a disparu, le local est vide, le bail à céder, et on se demande ce qu'il y avait là auparavant, c'est-à-dire la semaine dernière."

 

Je n'en dit pas plus, sinon ceci : lisez-le!

 

http://images.telerama.fr/medias/2012/02/media_78112/journal-d-un-corps,M69625.jpg

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 13:27

Je sais, j'ai un gros train de retard. Le film était présenté au Festival de Cannes l'année dernière, et je le découvre maintenant, mais j'ai une bonne excuse. Deux, en fait : mes nains ...

 

J'ai bien essayé de soudoyer Belle-Maman pour qu'elle les garde plus souvent afin de conserver mon capital culture, mais elle n'est pas vénale. Ni folle au point de consacrer tous ses we à ses petits-enfants (hélas!).

 

Et, compte tenu de notre éloignement géographique avé la Grand'Ville, le budget baby-sitter / consommation de carburant nous paraît un peu déraisonnable pour 1 heure 30 de cinéma. Sans compter qu'un petit pas pour la Planète, ... !

 

En résumé, le dernier film que je suis allée voir remonte à ma seconde grossesse, ce devait être "Black Swan", ou peut-être "Raiponce". Rien à voir, c'est vrai, mais je mets un point d'honneur à faire des choix éclectiques, même en allant au ciné deux fois par an.

 

J'ai vu "La Guerre est déclarée", donc.

 

Et, bien entendu, j'ai pleuré. Et pas qu'un peu.

 

"Tu le cherches, aussi" m'a dit mon Amoureux, et il n'a pas tord.

 

Je ne sais pas pourquoi, depuis que j'ai mes Loulous, je veux regarder TOUS les films qui parlent d'enfants, de grossesse, de couples.

 

Peut-être pour comparer, me rassurer, me projeter ... C'est un peu comme quand on lit des blogs de Mamans, il y a quand même un côté un peu voyeur, non ? (de là à dire que je suis exhibitionniste en alimentant le mien ... Passons!)

 

Malheureusement pour moi, si on fait des films traitant de ces sujets, c'est rarement pour montrer la banalité du quotidien. Donc, forcément, à un moment, je pleure. Ma maternité a décuplé mon empathie, elle a multiplié mes angoisses.

 

"La Guerre est déclarée" est un beau film, vraiment. L'histoire d'un couple qui découvre que leur petit garçon de 18 mois a une tumeur au cerveau, et qui se bat contre la maladie avec acharnement.

 

En toute franchise, je n'ai pas trouvé les comédiens particulièrement bons, même si ce n'était pas une découverte dans le cas de Valérie Donzelli ("La Reine des Pommes", au secours!"). Et puis il y a cette scène chantée, qui décrédibilise un peu le sujet, pourtant poignant.

 

Mais, quand on sait que les comédiens jouent leur propre rôle, leur ton ne pouvait être que juste. Leurs émotions réelles. Leur questionnement face à un corps médical qui en dit le moins possible, ou ne sait trop quoi dire, parfaitement exprimé.

 

Pour représenter leur combat, et leur volonté de vaincre cette maladie, une jolie métaphore est utilisée : le couple se met à courir pour évacuer, ou pour échapper à tout ça. D'abord avec difficulté, puis avec de plus en plus de maîtrise. Exactement comme leur attitude lorsque le cancer évolue. D'abord perdus, puis luttant avec acharnement ...

 

Je n'en dit pas plus, je ne veux rien gâcher.

 

Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé. Et je vous encourage à le voir, si ce n'est déjà fait ...

 

http://www.radiocontact.be/GED/00070000/70000/70030.jpg

"La Guerre est déclarée" de Valérie Donzelli, 2011

Rendez-vous sur Hellocoton !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Mes enfants, mon blog, ... et moi
  • : Une fenêtre sur ma vie, une porte ouverte sur mes bonheurs, un accès à mes pensées, un passage vers mes humeurs ... Bienvenue chez moi, vous êtes chez vous !
  • Contact

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

Merci aux    personnes qui m'ont rendu visite depuis le 22 mars 2012.

Archives

Le blog a déménagé

Ce blog n'est plus mis-à-jour depuis le 07 janvier 2014.

Pour connaître la suite de nos aventures, rendez-vous ici :

http://malise.net

Pour me suivre ...

Suivez-moi sur Hellocoton

http://1.bp.blogspot.com/-Et-LOTl6kGM/T_bMWoVqx4I/AAAAAAAAAQ8/IXHLA99IwiY/s170/fb.png
http://fr.locita.com/wp-content/uploads/2013/03/instagram-application-mobile-photo4.jpg

Le swap du nain : j'en suis!

 

Saturnain

Parfois je suis là, aussi :

macaron-redactrices-turquoise-300px

macaron (2)