Les enfants ne comprennent pas toujours les raisons pour lesquelles on leur demande sans arrêt de se dépêcher, de se presser, allez vite on va être en retard, vite vite vite vite vite!!! Quand mon fils me demande pourquoi on se dépêche, je lui réponds "Mais tu sais bien, on ne va pas arriver à l'heure / on a encore tout ça à faire / il faut, il faut, il faut, ...", alors que j'aimerais lui répondre tout simplement : "Pour rien, mon Loup, tu as raison. Allez viens, on va jouer ...".
Sauf que ce n'est pas possible. Notre vie n'est qu'une succession d'horaires à respecter, de contraintes logistiques à assumer, de papiers à remplir, de dossiers à terminer.
J'assume pleinement le fait de travailler, je ne suis absolument pas faite pour rester à la maison à garder mes enfants. J'admire celles qui le font, et encore plus celles qui choisissent d'en faire leur métier, j'en serais bien incapable. Pourtant, mon choix fait que mes enfants subissent depuis toujours un stress qui ne devrait pas être le leur.
Ça commence dès le matin. La douche, le petit-déjeuner l'oeil rivé sur la montre. Gérer les réveils difficiles du grand, ne pas s'énerver, accepter qu'il vienne sur nos genoux, parlementer, tout en ne quittant pas l'heure des yeux. Et après tout se précipite. Préparer le sac pour la Nounou, habiller Loulou parce qu'on est déjà en retard et qu'il met des plombes à s'habiller tout seul, aller réveiller la petite dix minutes avant de partir. Ouf, nous sommes dans la voiture! Regarder l'heure qui tourne, encore, par crainte que les stops chez la Nounou et à l'école ne me fasse rater mon train. Et là, enfin, vingt minutes dans une bulle.
Dans la journée, il y a les réunions qui s'éternisent, les coups de fil, les échéances à respecter. Avec au milieu des pauses lecture et plaisanteries, c'est juste une question de survie! Parfois, planifier les rendez-vous perso, appeler les uns et les autres, ne pas s'emmêler dans tout ça. Organiser, prévoir, dresser des listes. Mon cerveau a changé de mode de fonctionnement depuis que je suis Maman.
Pendant la pause déjeuner, le blog. Certains pourraient trouver ça contraignant, et en réalité ça l'est bel et bien. Mais là aussi c'est une discipline, mais dans le joli sens du terme, celui de la passion. De toute manière je n'arrive plus à m'en passer. Et puis il y a aussi les quelques achats que je ne peux faire qu'à ce moment-là, les sauts de puce en centre ville pour aller respirer la pollution, quand ce ne sont pas des rendez-vous pour moi. Et parfois, comme je m'ennuie, je me rajoute quelques tâches : les courses pour mon Père, ses rendez-vous, et un petit swap, aussi ...
Le soir, attention, ne pas rater le train, cela décalerait la récupération des enfants chez leur Nounou, et leur repas. Tout est millimétré. Nous rentrons à temps pour leur permettre de jouer un peu avant de passer à table, puis le dîner, puis 1/2 heure de jeux ou de bain, puis le coucher. Rentrés à 18h45, nous arrivons à poser notre cerveau deux heures plus tard, une fois que les enfants ont accepté de mettre un terme à nos allers-retours pour cause de soif / pipi / câlin encore s'il-te-plaît ...
Voilà, grosso-modo, le résumé d'une de mes semaines classiques. Quand il n'y a pas, donc, à courir chez le pédiatre ou autre élément perturbateur de planning bien huilé.
Et le week-end alors ? Je vous rassure, nous arrivons à rester tranquilles à la maison. Je vous fais grâce des courses au supermarché, hein, je n'arrive même pas à croire moi-même que je fais faire des courses le samedi!
Quoi qu'il en soit, nous n'échappons pas aux réveils matinaux grâce à cause de notre système individuel d'alarme intégrée, breveté en 2009, dont nous n'avons toujours pas compris le mode d'emploi. Et le fait qu'il ne se déclenche que les jours où nous pourrions dormir est un défaut de construction dont nous nous serions bien passés!
Parfois, je me dis que j'aimerais bien caser quelques heures de sport dans tout ça. Parce que oui, fût une époque où je courrais pour le plaisir, mais ça c'est une autre histoire. Presque une histoire lointaine. Et puis quand je réfléchis aux moments où je pourrais peut-être le faire, je réalise que :
1/ Je n'ai absolument pas le temps;
2/ Je n'ai absolument pas le temps (ceci n'est pas une répétition).
Ah si tiens, en ce moment je ne dors pas entre deux et quatre heures du matin. Je devrais peut-être en profiter, non ?