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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 14:42

Les enfants ne comprennent pas toujours les raisons pour lesquelles on leur demande sans arrêt de se dépêcher, de se presser, allez vite on va être en retard, vite vite vite vite vite!!! Quand mon fils me demande pourquoi on se dépêche, je lui réponds "Mais tu sais bien, on ne va pas arriver à l'heure / on a encore tout ça à faire / il faut, il faut, il faut, ...", alors que j'aimerais lui répondre tout simplement : "Pour rien, mon Loup, tu as raison. Allez viens, on va jouer ...".

 

Sauf que ce n'est pas possible. Notre vie n'est qu'une succession d'horaires à respecter, de contraintes logistiques à assumer, de papiers à remplir, de dossiers à terminer.

 

J'assume pleinement le fait de travailler, je ne suis absolument pas faite pour rester à la maison à garder mes enfants. J'admire celles qui le font, et encore plus celles qui choisissent d'en faire leur métier, j'en serais bien incapable. Pourtant, mon choix fait que mes enfants subissent depuis toujours un stress qui ne devrait pas être le leur.

 

Ça commence dès le matin. La douche, le petit-déjeuner l'oeil rivé sur la montre. Gérer les réveils difficiles du grand, ne pas s'énerver, accepter qu'il vienne sur nos genoux, parlementer, tout en ne quittant pas l'heure des yeux. Et après tout se précipite. Préparer le sac pour la Nounou, habiller Loulou parce qu'on est déjà en retard et qu'il met des plombes à s'habiller tout seul, aller réveiller la petite dix minutes avant de partir. Ouf, nous sommes dans la voiture! Regarder l'heure qui tourne, encore, par crainte que les stops chez la Nounou et à l'école ne me fasse rater mon train. Et là, enfin, vingt minutes dans une bulle.

 

Dans la journée, il y a les réunions qui s'éternisent, les coups de fil, les échéances à respecter. Avec au milieu des pauses lecture et plaisanteries, c'est juste une question de survie! Parfois, planifier les rendez-vous perso, appeler les uns et les autres, ne pas s'emmêler dans tout ça. Organiser, prévoir, dresser des listes. Mon cerveau a changé de mode de fonctionnement depuis que je suis Maman.

 

Pendant la pause déjeuner, le blog. Certains pourraient trouver ça contraignant, et en réalité ça l'est bel et bien. Mais là aussi c'est une discipline, mais dans le joli sens du terme, celui de la passion. De toute manière je n'arrive plus à m'en passer. Et puis il y a aussi les quelques achats que je ne peux faire qu'à ce moment-là, les sauts de puce en centre ville pour aller respirer la pollution, quand ce ne sont pas des rendez-vous pour moi. Et parfois, comme je m'ennuie, je me rajoute quelques tâches : les courses pour mon Père, ses rendez-vous, et un petit swap, aussi ...

 

Le soir, attention, ne pas rater le train, cela décalerait la récupération des enfants chez leur Nounou, et leur repas. Tout est millimétré. Nous rentrons à temps pour leur permettre de jouer un peu avant de passer à table, puis le dîner, puis 1/2 heure de jeux ou de bain, puis le coucher. Rentrés à 18h45, nous arrivons à poser notre cerveau deux heures plus tard, une fois que les enfants ont accepté de mettre un terme à nos allers-retours pour cause de soif / pipi / câlin encore s'il-te-plaît ...

 

Voilà, grosso-modo, le résumé d'une de mes semaines classiques. Quand il n'y a pas, donc, à courir chez le pédiatre ou autre élément perturbateur de planning bien huilé.

 

Et le week-end alors ? Je vous rassure, nous arrivons à rester tranquilles à la maison. Je vous fais grâce des courses au supermarché, hein, je n'arrive même pas à croire moi-même que je fais faire des courses le samedi!

Quoi qu'il en soit, nous n'échappons pas aux réveils matinaux grâce à cause de notre système individuel d'alarme intégrée, breveté en 2009, dont nous n'avons toujours pas compris le mode d'emploi. Et le fait qu'il ne se déclenche que les jours où nous pourrions dormir est un défaut de construction dont nous nous serions bien passés!

 

Parfois, je me dis que j'aimerais bien caser quelques heures de sport dans tout ça. Parce que oui, fût une époque où je courrais pour le plaisir, mais ça c'est une autre histoire. Presque une histoire lointaine. Et puis quand je réfléchis aux moments où je pourrais peut-être le faire, je réalise que :

1/ Je n'ai absolument pas le temps;

2/ Je n'ai absolument pas le temps (ceci n'est pas une répétition).

 

Ah si tiens, en ce moment je ne dors pas entre deux et quatre heures du matin. Je devrais peut-être en profiter, non ?

 

http://www.point-fort.com/images/cinema/besson%20collette.JPG

 

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 14:07

Voici l'article que j'ai écrit pour le blogzine So Busy Girls cette semaine, pour celles (et ceux ?) qui ne l'auraient pas encore lu ... Bonne fin de week-end!

 

...

 

Il fallait que je vous prévienne, parce que je me suis faite avoir comme une bleue. Si je peux vous éviter les mêmes déboires, je vous assure que ça me fera une sacrée revanche!

 

Le coup de vieux est fourbe, tenez-vous le pour dit. Il est hargneux. Il conspire dans votre dos, et vous saute dessus au moment où vous vous y attendez le moins. Le coup de vieux est sournois ...

 

Toute l'histoire a commencé de façon complètement anodine. Si vous me connaissez, vous savez sans doute de quoi je veux parler, mais laissez-moi vous rafraîchir un peu la mémoire ...

 

Il était une fois dans un joli château, une princesse fort belle et surtout fort modeste, qui ...

Ah non pardon, je me trompe de public!

Reprenons.

Il y a peu de temps, j'ai fait l'acquisition d'un ustensile pour fille, particulièrement utile en cas de "poilite" aiguë (oui, de sourcils en jachère, quoi). Avant, je n'en avais pas l'utilité, parce qu'avant mes hormones n'étaient pas passées par deux grossesses et je n'avais pas vécu de tsunami corporel. D'ailleurs, entre nous, je suis maintenant persuadée que les hormones complotent avec le coup de vieux, c'est obligé! Bref. Cet achat a été ma première erreur, mais je ne le savais pas encore. C'est en me regardant dans ce fameux miroir, puisque c'est ce dont je parle, en pleine lumière du jour, que j'ai commencé à me poser des questions. Ce n'était pas possible, j'avais été attaquée entre le matin et ce moment précis où mes yeux se sont posés sur ... des rides! Nan mais sérieux, des rides, moi ?! On se moque de moi ou bien ?

 

J'en suis restée là, j'ai rangé le diable personnifié bien en haut de l'étagère là où je suis sûre de l'oublier, et je suis retournée vaquer à mes occupations. Avec du recul, d'ailleurs, je me dit ce truc était certainement conçu exprès comme ça, genre miroir déformant, pour nous obliger nous, pauvres jeunes filles innocentes, à aller remplir nos caddies de crèmes anti-ceci et anti-cela! Voilà! Je ne me fais pas avoir comme ça, moi, non mais oh!!!

 

Quelques jours plus tard, comme j'avais décidé de ne plus rien avoir à faire avec le moindre objet réfléchissant (puisque de toute manière ce sont tous des menteurs), je me suis dit que je pouvais peut-être confier le léger chantier de défrichage que je repoussais depuis des lustres à une tierce personne. J'ai donc laissé mes monstres bien-aimés à Belle-Maman, et c'est le coeur vaillant et la fleur au fusil que je me suis rendue chez mon esthéticienne attitrée. Attitrée, cela veut dire que ce n'est pas la première fois qu'elle me voit. Loin de là.

- "Bonjour Madame!"

Je me retourne. Personne ...

C'est donc bien à moi qu'elle s'adresse, alors qu'elle me disait encore "Mademoiselle" il y a quelques mois années. Je n'ai même pas tiqué, enfin presque, je lui ai sorti mon sourire n°2 (celui qui ne fait pas plisser mes yeux, je n'avais pas envie qu'elle me demande des nouvelles de mes arrières petits-enfants!), et je lui ai demandé ce qu'elle pouvait faire pour moi en lui montrant l'ampleur des dégâts / de la tâche / du désastre (aucune mention inutile, cherchez pas!). Allez savoir pourquoi, elle, par contre, a tiqué. Mais elle m'a vaillamment expliqué toutes les options qui s'offraient à moi, en ne manquant de préciser à propos de la dernière que les jeunes femmes la trouvaient "un peu douloureuse". J'ai beau chercher, je ne me souviens pas de tout ce qu'elle m'a raconté. Mon esprit est resté bloqué sur un petit mot : "jeune". Youpi, tout n'était donc pas perdu, elle me plaçait encore dans cette catégorie! Je me suis lancée sans même réfléchir :

- "Vas-y ma Chérie, fais moi la totale!!!" (Pour les visiteurs égarés, sachez que je parle toujours d'épilation...)

Ouch! Je crois que j'écouterai un peu mieux, la prochaine fois ...

- "Oh pardon, ça fait un peu mal, je vous l'avait dit. Surtout quand la peau est moins lisse ..."

Keuwaaaa ? Mais c'est de moi qu'elle parle là ? Mais j'ai la peau parfaitement lisse, moi, MADAME! J'ai la cuisse et le popotin aussi fermes qu'un poulet élevé en plein air, moi, MADAME! Allez, bien le bonjour chez vous!!!

Bon, je suis repartie sans lui avoir réellement dit tout ça, vous vous en doutez bien, mais je n'en pensais pas moins. Et j'étais quand même un peu ... dépitée quoi! Deuxième coup de massue en quelques jours ... Mes vingt ans ne sont pourtant pas si loin, non ? Non ? NON ???

 

La troisième attaque a été tout aussi sournoise, mais elle est surtout due à ma grande naïveté. Sur HC, il y a des blogueuses dont le pseudo se termine par un chiffre. Je ne sais pas pourquoi, dans mon esprit se chiffre représentait le département dans lequel elles vivent. Oui, je vous l'ai dit, je suis naïve. Qui a dit un peu bébête aussi ? Bref, il y a cette blogueuse que j'aime bien dont le pseudo se termine par 9X. Moi je me dis qu'elle doit être dans la région parisienne. Hu hu hu, morte de rire, une autre blogueuse m'explique qu'en fait il s'agit de son année de naissance. SON ANNEE DE NAISSANCE ?! Dans les années 90! Ah la vache, je suis une mamie en fait. Une mamie mortifiée, en plus ...

 

Allez, je vous raconte le dernier coup en date, et je vais me pendre ...

 

Mercredi soir, j'étais complètement déprimée. Nous n'avions pas les enfants, et je dis à mon Amoureux que je prendrais bien un petit verre, histoire de ...

Sachez-le, la picole, j'ai l'habitude. D'une je n'ai pas vraiment eu une vie de nonne avant, et de deux je suis Maman maintenant, alors la fin justifie les moyens. En résumé, ce n'était pas un petit verre qui allait me faire peur ...

Ah bah si, en fait. Au bout de deux verres de vin rouge (oui, de vin, non additionné de rhum ou d'un autre truc bien fort), je me suis endormie comme une pauvre loque sur le canapé, et je me suis réveillée le lendemain avec une gueule de bois digne de mes cuites au Perroquet Bourré (amis lyonnais!). Je me suis levée en titubant, suis allée jusqu'à la salle de bain, ai jeté un oeil rapide dans le miroir. Et c'est là que je l'ai vu. Le cheveu blanc. Non, sérieux, qu'est-ce qu'il foutait là ce matin alors qu'il ne s'était passé qu'une seule journée depuis la veille!!! Mais c'est quoi ce délire ?

 

Alors voilà, depuis jeudi, c'est officiel, je suis vieille : j'ai des rides, la peau qui pend, des cheveux blancs. Mais surtout, mon plus grand drame : je ne tiens plus l'alcool!

 

Allez, je vous laisse, je file commander un déambulateur ...

 

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Pourquoi, mais pourquoi MOI ???

 

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 13:14

Voilà un certain temps déjà que je veux écrire ce billet, mais je n'arrivais pas à trouver les bons mots. Les mots justes, ceux qui feraient comprendre ce que je vis, sans en rajouter et tomber dans le pathos.

 

Il parait que ce n'est pas une maladie, puisque ce n'est pas un dysfonctionnement de l'organisme. Il parait que cela touche bien plus de femmes qu'on ne le pense, mais on ne peut pas le savoir vraiment car beaucoup n'en parlent pas. Par ignorance, ou par déni. Par pudeur, ou par honte. Par peur des réactions. Va-t-on se moquer de moi ? Va-t-on me rejeter, ou pire encore, avoir pitié.

 

Je suis sûre que dans d'autres temps, les femmes comme moi ont dû être exposées, dans des foires ou des cabinets de curiosité. Entre la femme à barbe et l'homme éléphant. Des freaks, que les gens venaient regarder d'un air à la fois dégoûté et envieux, enthousiasmés de voir enfin "la chose" mais sidérés par son apparente normalité.

 

Je ne sais pas exactement quand cela a commencé, mais c'est certainement lorsque je suis devenue maman. Les hormones de la grossesse, peut-être, qui ont entraîné une modification du fonctionnement de mon organisme. A moins que cela ne soit arrivé plus tard, alors que les enfants étaient déjà là. Je ne saurais vous dire précisément.

 

Ce dont je me souviens très bien, par contre, c'est de la première fois que j'en ai pris conscience. Que j'ai réalisé qu'il se passait quelque chose de différent, que je ne réagissais plus comme avant. J'étais avec mon Amoureux, heureusement, il me connaît bien. Lui n'a rien dit alors, et j'ai fait comme si de rien n'était. Nous n'en avons pas parlé, je me suis dit que je l'avais imaginé, peut-être.

 

Mais cela s'est reproduit quelques jours plus tard, et cette fois là a été tellement spectaculaire que mon Amoureux n'a pas pu ne pas me faire la réflexion. J'étais terriblement gênée, vous pensez bien. C'est une chose assez inconfortable, il faut bien le dire. C'est soudain, surprenant, terriblement puissant.

 

Alors nous en avons parlé, longuement. Je lui ai expliqué que je ne comprenais pas ce phénomène, que je ne savais pas d'où cela pouvait venir, mais lui en avait déjà conclu que cela était dû à mon nouveau statut de maman. Il m'a avoué m'avoir trouvée changée depuis la naissance de nos enfants, une sensibilité différente et plus exacerbée. Il m'a dit que cela ne le dérangeait pas, qu'il espérait juste que cela ne serait pas trop abondant à chaque fois. Il m'a assuré qu'il trouvait ça plutôt mignon, et rassurant (allez savoir pourquoi).

 

Les fois d'après, j'ai essayé de prendre les choses en main et de contrôler de ce qui allait se passer. Quand je commençais à ressentir les signes précurseurs, j'essayais de penser à autre chose, ou de me retenir. Je me disais "ah non non non, pas maintenant, stop!", histoire d'arrêter le flux. Mais je n'ai jamais réussi.

 

Cela se produit systématiquement désormais, mais j'en ai pris mon parti. J'ai admis que je ne suis pas anormale, et j'avoue que le fait que mon Amoureux n'ait pas honte de moi m'aide beaucoup à le supporter.

 

Je dois le reconnaître, et c'est la raison pour laquelle je vous l'écris aujourd'hui. Pour le clamer haut et fort, et dire que cela n'est pas tabou.

 

JE SUIS UNE FEMME FONTAINE.

 

C'est plus fort que moi.

 

Dès que je vois un petit bout de chou tout mignon à croquer, je fonds en larmes. Dès que je regarde un film qui parle de bébés, je fonds en larmes. Dès que j'entends parler de maltraitance, ou d'enfants malades, c'est encore pire. Les histoires d'amour, les vieux trucs à l'eau de rose, tout ce qui est guimauve et bisounours, toutes ces sources à sentiments sont un calvaire pour moi, un très haut risque de grandes eaux!

 

Mais je l'assume, hein, parce que je sais que vous êtes très nombreuses, vous aussi, à vous écrouler en sanglots devant la Belle et le Clochard ou Quand Harry rencontre Sally.

 

Finalement, nous sommes peut-être toutes des femmes fontaines!

 

http://data.whicdn.com/images/14519911/inspiration,water,pho,beauty,girl,wet,photography-47ccd4d6e54c508324445b26d9760a9d_h_large.jpg

 

Hey, what did you expect ?

...

 

Cet article a été rédigé pour le blogzine So Busy Girls.

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 15:50

Je ne sais pas pour vous, mais mon Amoureux et moi n'avons jamais vraiment parlé de la façon dont on souhaitait éduquer nos enfants avant de les avoir. Un peu comme pour le sommeil quoi, on est partis la fleur au fusil ...

 

L'envie d'avoir un enfant, c'est un truc tellement viscéral que de toute manière, même si on te mettait en évidence tous les aspects si difficiles de la parentalité, tu te lancerais quand même! Je me trompe ? Ce désir là, qui te prend aux tripes et auquel tu penses sans arrêt une fois que la décision est prise : "Allez, on le fait!". Pas un moment, pas un, on n'envisage l'avenir avec autre chose que l'affect. On imagine ce petit mélange de nous deux et on fond de bonheur. On se dit que ce sera un bébé magnifique, mais on ne parle pas du fait qu'un jour le nourrisson va pousser, se mettre à marcher puis à parler, va vouloir s'affirmer, et qu'il faudra bien d'une manière ou d'une autre commencer à faire preuve d'autorité.

 

En même temps, je dirais que si on ne s'est jamais posé la question, c'est aussi parce qu'on se connaît, parce qu'on sait quelle genre d'enfance on a eu tous les deux, de quelle manière nos parents nous ont éduqués, et du coup forcément les écueils dont on voudrait épargner nos enfants.

 

Pour ma part, j'ai reçu une éducation particulièrement stricte. Même si elle n'est pas si lointaine que ça, c'était une autre époque, et la discipline était toute autre. Je me souviens encore que lorsque j'étais toute petite et que nous déjeunions chez mes Grands-Parents, nous n'avions pas le droit de parler à table si on ne nous en donnait pas l'autorisation (et ne parlons pas de sortir de table avant la fin du repas, cela n'était même pas envisageable). Nous n'aurions pas fait tâche chez Nadine de Rothschild, vous pouvez me croire!

Mes parents étaient très à l'écoute, tendres, aimants. Ils ont su me guider tout en respectant mes choix. Ils ont toujours été très présents. Ce qui ne les a pas empêchés de me donner bon nombre de fessées, et quelques gifles plus ou moins méritées. J'entends encore mon Père dire que un tel ou une telle mériterait bien "un bon coup de pied au cul" (sic), ce qui est somme toute assez révélateur de sa conception de l'éducation.

A leur décharge, j'ai compris avec du recul que j'ai été une enfant puis une adolescente particulièrement difficile, et honnêtement je croise les doigts pour que la connerie le caractère de cochon ne soit pas héréditaire (ma fille, ma Douce, je compte sur toi!) ...

Aujourd'hui, je ne crois pas avoir été plus traumatisée que ça par les punitions que j'ai reçues (en tout cas pas consciemment), et je pense ne pas être trop mal élevée.

 

Bref, tout ça pour dire que je ne me souviens pas m'être dit en grandissant que je me comporterais de telle ou de telle manière si un jour j'avais des enfants. Jamais je ne me suis dit que je ne les fesserais pas s'ils dépassaient les bornes, et encore moins que je les fesserais s'ils le faisaient ...

 

Par contre, d'une manière plus générale, je me souviens particulièrement bien de tout un tas de petites phrases, plus ou moins radicales, distillées de-ci de-là pour me faire comprendre les choses et le pourquoi du comment ...

 

Oui, je m'en souviens particulièrement bien. A tel point que la première fois où je me suis entendue dire à mon fils "Tu vois, tu aurais dû m'écouter!", j'ai eu l'impression d'un plongeon dans le passé, comme si c'était mon Père qui me disait ces mots à moi ... Je ne me suis pas retournée pour voir s'il était dans mon dos, mais c'était quand même limite!

 

Je me suis dit "Ah non, pas de ça, je ne veux pas me mettre à parler comme eux. C'est hors de question!".

 

Je me le suis dit, et bien entendu je n'ai pas pu le faire ... Parce que voilà, quand devient parent, on comprend que tous les principes qu'on aurait pu avoir avant ne tiennent plus le choc, que toutes les belles idées reçues ne sont que du vent. Ce n'est qu'en ayant son enfant face à soi que l'on peut décider en son âme et conscience de mettre une fessée ou de préférer la manière douce, et non avant même sa naissance de manière totalement théorique. Et surtout, on se rend compte qu'il y a des phrases qui sont inévitables, et qui sont, j'en suis sûre, transmises de génération en génération comme la sagesse populaire.

 

Des exemples ? :

- "Je te préviens, tu ne viendras pas pleurer après ..."

- "C'est pour toi que je dis ça, tu sais!"

- ou la variante : "Je ne dis pas ça pour t'embêter"

- "On ne fait pas que ce que l'on veut dans la vie!"

- "Ce n'est pas toi qui décides!"

- ou "Depuis quand est-ce que c'est toi qui décides ?"

- "Je ne suis pas ta bonne!"

- "Mais il faut te dire les choses comment pour que tu comprennes ?"

- "Quel est le mot dans la phrase que tu ne comprends pas ?"

- "Non mais oh je parle chinois ou quoi ?"

- "Allo, y'a quelqu'un ???"

- "C'est comme ça, un point c'est tout / point final."

- "Ça suffit maintenant, tu arrêtes ton cirque / cinéma / ta comédie."

 

Et puis il y a aussi ces commentaires, destinés à faire cesser les mauvaises habitudes, ou au contraire encourager les bonnes :

- "Mange ta soupe / finis ton assiette si tu veux devenir grand comme Papa ..."

- "Ne louche pas, sinon tes yeux vont rester coincés!"

- "Je te préviens, si c'est un mensonge ton nez va se mettre à pousser."

- "Il faut bien te brosser les dents, autrement elles risquent de tomber ..."

Celles-là, si je les connais c'est bien qu'on a dû me les dire à un moment, non ? Mais heureusement j'ai réussi à me retenir jusque là, je ne voudrais pas traumatiser mon fils inutilement ...

 

Et voilà. Je ne les ai pas toutes en tête, mais il y a encore pas mal de petites phrases toutes faites, qui sortent de ma bouche sans que je m'en rende compte, et que j'ai bel et bien entendues dans celles de mes parents avant.

 

Ces phrases, autant le dire, je les déteste. J'ai l'impression d'être une mégère quand je m'entends les prononcer. Non pas que j'ai jamais considéré mes parents comme tels, mais ces mots-là, dits par moi, me font penser à des couperets qui interdisent toute discussion. Ils me renvoient à l'attitude que j'aime le moins avoir envers mon fils : mon intransigeance.  Alors je sais que c'est aussi cela l'autorité, et que quoi qu'il en soit il y a des moments où il est important de ne plus parlementer. Mais voilà, ces mots-là sont aussi ceux de la colère, de l'exaspération, du manque de self-contrôle. Ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux de mes parents, ceux d'une autre génération et d'une vision des choses qui n'est pas la mienne.

 

Du coup, comme je sais que je ne le prendrais pas forcément bien si mon fils venait à me le dire, je crois que j'ai trouvé la solution à mon problème :  

 

http://www.devitaylor.com/wp-content/uploads/2012/04/shut_up_on_finger_on_mouth-other.jpg

Ouais, c'est ça, tais-toi!

 

P.S. 1 : Pour tout vous dire, le billet que vous venez de lire est une version n°2 de l'idée que je voulais développer. Au début, j'avais commencé un récit beaucoup plus ironique, du genre "Piouf, et voilà que je me mets à parler comme mes parents, rhooo là là ...". Sauf qu'en écrivant, je me suis dit qu'en réalité je ne trouvais pas ça drôle du tout. Non, je trouve ça terriblement pathétique, au contraire. Surtout quand j'entends mon fils dire : "Eh dis-donc, tu ne me parles pas comme ça!" ou "C'est moi qui décides!" en imitant ma façon de parler ... J'ai comme l'impression que mon héritage a encore de beaux jours devant lui!

 

P.S. 2 : Oui, il y avait longtemps! Dites, mon titre, il ne vous a pas mis en tête la chanson du film "L'amour en héritage" ? Non, il n'y a que moi ? Aaaah, maintenant si, oups, désolée!

 

P.S. 3 : Toutes mes excuses à certaines de mes lectrices, je parle d'un chef d'oeuvre télévisuel que les moins de 3X ans ne peuvent pas connaître(eu) ... Ou peut-être que si, ce genre du truc génial, ça doit repasser toutes les années, comme les "Sissi" ...

 

P.S. 4 : Oui, c'est du second degré, pas de panique! Et oui aussi, c'est le dernier, merci d'être arrivées jusque là!

 

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 14:22

Mes Loulous, mes P'tits Loups, mes Titous ...

 

Mes Crapules, mes Canailles, mes Coquins ...

 

Mes P'tits Chats, mes Lapins, mes Poussins ...

 

Mes Beaux Amours, mes Trésors Jolis, mes Chéris ...

 

Mon Petit Prince, ma Princesse ...

 

Que de mots pour vous appeler, que vous ne comprenez pas toujours. Que de superlatifs pour vous représenter, dont vous ignorez la portée. Tous ces qualificatifs, dans la bouche de votre Papa et de votre Maman, vous les entendez et ils vous font souvent rire. Parfois, vous nous demandez d'arrêter, mais bien souvent vous les réclamez. Prononcés tellement souvent, ils sont presque devenus comme vos autres prénoms, assortis à vos comportements du moment.

 

Tous ces noms, mes Loulous, j'espère que vous vous en souviendrez. Ils sont pour moi autant d'images pour exprimer tout l'Amour que je vous porte. Un Amour tellement grand, tellement puissant, que je sens mon coeur battre plus fort rien qu'en pensant à vous. Un Amour tellement riche, tellement joyeux, que je sens mon coeur grandir rien qu'en vous regardant.

 

Je suis très loin d'être la Maman que je voudrais être. Parfois, je repense avec nostalgie à ma vie d'avant vous, et je me demande si j'ai fait les bons choix. Souvent, je suis fatiguée, en colère, énervée, alors je vous crie après et je vous gronde. Je ne veux pas que vous ayez cette image là de moi. Je ne veux pas qu'en devenant adultes vous n'ayez comme souvenirs d'enfance que des moments de pleurs et de punitions.

 

Heureusement, je sais que je suis loin de n'être que cela. Je suis aussi cette Maman qui essaie de faire le mieux pour vous. Celle qui pourrait passer sa vie à vous embrasser et à vous serrer contre elle. Celle qui écoute, comprend, partage, et réussit même à ne pas toujours s'emporter. Celle qui pense toujours à vous, avant de penser à elle. Celle qui donnerait sa vie pour la vôtre, sans réfléchir. Celle qui trouve que vous êtes les plus beaux, les plus drôles, les plus doués des enfants. Une Maman toute objective, quoi. Une Maman, tout simplement, mais quel bonheur que de vous entendre m'appeler ainsi.

 

Parce que c'est cela, une Maman, mes Loulous. C'est tout un paradoxe. La contradiction personnifiée. Qui se damnerait pour une journée rien qu'à elle, mais qui passe cette fameuse journée à regarder l'heure en attendant de vous récupérer. Qui ne parle que d'avoir enfin des nuits complètes, mais qui se lève ou n'arrive pas à fermer l'oeil lorsque cela arrive, de peur qu'il vous soit arrivé quelque chose. Qui va enfin faire les soldes rien que pour elle, et qui ne revient qu'avec des vêtements de moins d'un mètre. Qui vous laisse trois minuscules jours, et qui se demande si elle ne devrait pas aller vous chercher au bout du deuxième. Qui vous colle, vous embrasse, ne vous lâche plus quand elle vous retrouve, alors que très clairement vous ne semblez pas plus traumatisés que ça par ce terrible abandon. Et qui se dit cinq minutes plus tard qu'elle aurait quand même dû essayer d'en profiter un petit mieux, de ce répit bien trop court. Qui tempête autant qu'elle peut, mais qui s'en mord les doigts pendant des jours, alors que vous êtes passés à autre chose dans les minutes qui ont suivi.

 

Alors il y a tous ces petits noms. Qui expriment mon Amour, à ma manière. Tout mon coeur de Maman placé dans un seul mot. Mes Loulous. Nos Loulous. Vous.

 

«On ne voit bien qu’avec le cœur», avait dit le renard au Petit Prince, «l’essentiel est invisible pour les yeux.» (Antoine de Saint-Exupéry)

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 14:21

Combien de fois ces derniers temps vous êtes-vous dit : "Stop. Je n'en peux plus. Je dois faire quelque chose!" ?

 

Honnêtement ?

 

Moi, des dizaines de fois.

 

Mais l'avez-vous fait, réellement ?

 

Avez-vous appuyé sur le bouton "pause", histoire de récupérer ? Avez-vous pu confier vos enfants à quelqu'un d'autre / prendre une journée de congé rien que pour vous et passé cette journée à ne vous soucier que de vous-même / vous coucher beaucoup plus tôt ou vous lever beaucoup plus tard pour une fois ? (aucune mention inutile à rayer).

 

Je suis sûre que vous me donnerez toutes la même réponse, la même que celle que je vous donnerai : NON! (Si c'est oui, bravo, et surtout je vous envie!)

 

NON! Parce que tout le monde n'a pas la possibilité de confier ses enfants.

NON! Parce que les jours de congés et les RTT (quand on en a) sont réservés pour les vacances en famille, pour la garde des enfants malades, et pour les jours où il pourrait y avoir un souci avec l'école et où la Nounou serait indisponible.

NON! Parce qu'on a trop de boulot, parce qu'on est indispensable, parce que le ménage ne se fait pas tout seul, parce qu'il faut penser aux repas / aux lessives / aux courses / aux papiers / à l'intendance / à la logistique /au bon fonctionnement de la maisonnée (non non, aucune répétition!).

NON! Parce que quand les enfants sont dans les parages il ne faut même pas imaginer avoir une seconde à soi. La sieste ? Oui, en effet, et c'est la sieste qui va ramasser tous les jouets éparpillés, trier les vêtements, finir la vaisselle, tondre la pelouse ou réparer le lustre (oui, chacun son boulot, et les Papas aussi peuvent être fatigués!) ?

Non! Parce que finalement tout ne va pas si mal! Après tout, j'assure, j'assume, je suis une bête! Et puis les autres y arrivent, alors pourquoi pas moi ?

 

Mais. Bien. Sûr.

 

Voilà des semaines (mois ?) que je ne vous parle que de cela. De cette fatigue lancinante que je n'arrive pas à vaincre. Que chaque matin je me lève avec l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur, encore plus fatiguée que la veille si jamais c'était possible. Que je passe ma journée à espérer le moment où je poserai ma tête sur mon oreiller, et que je bâille à peu près 100 fois par heure à m'en décrocher la mâchoire. Que je profite des siestes des enfants le week-end pour récupérer, et me fais me réveiller par eux alors que j'aurais sans problème pu continuer jusqu'au lendemain. Que la moindre contrainte me contrarie et me parait insurmontable. Que je suis irritable, et que je m'emporte pour rien. Que je ne supporte plus ni mes enfants ni mon Amoureux. Que je n'ai plus envie de rien, sauf de me coucher et de fermer les yeux.

 

Si je fais le bilan des 4 dernières années, je ne peux pas vraiment dire que j'ai chômé. Un nouveau boulot, un 1er déménagement, 2 grossesses avec tous les hauts et les bas que cela signifie, 2 accouchements dont 1 particulièrement "percutant", 2 allaitements pas toujours faciles, un 2ème déménagement (pourtant assuré à près de 90% par mon Homme, que je sois franche). Beaucoup de pleurs, beaucoup de cris, un nombre de nuits blanches ou de nuits malmenées incalculable, des trop plein d'émotions, des bonheurs immenses. Une vie chamboulée, chahutée. Plus de repères, et des nouveaux si difficiles à trouver. Et moi au milieu de tout ça ? Moi toute seule. Où suis-je, maintenant que nous ne parlons plus qu'en terme de nous 2, nous 3, nous 4 ?

 

Ces vacances de Noël ont été particulièrement difficiles. Lentement, insidieusement, la fatigue a pris le pas sur mon esprit. Cette trop grande fatigue, j'ai commencé à lui donner un nom qui ne me plaisais guère, mais qui reflétait pourtant bien la réalité : dépression. L'impossibilité de réagir. La manque d'envie de faire quoi que ce soit. Les pleurs qui viennent sans arrêt, sans raison particulière. Un gouffre sans fond.

 

J'avais beau me secouer, me raisonner, regarder toutes ces jolies choses qui font ma vie, me rendre compte de ma chance, rien n'y faisait.

 

Et puis, mercredi dernier, un 1er signe. Un réveil nauséeux. Une nuit agitée, faite de frissons. Jeudi, une énorme migraine, qui ne me quitte pas. Vendredi matin, une course pour attraper mon bus dont je mets 1 heure à me remettre. Me voilà obligée de réitérer vendredi soir. Je cours 20 mètres à peine, et je me retrouve sans souffle, alors que je courrais 1 heure par semaine jusqu'à l'automne dernier. J'ai la gorge en feu, le coeur qui brûle, la tête qui va exploser. Je dis à mon Amoureux que je couve quelque chose, je ne sais pas quoi, et arrivée à la maison j'ai juste le courage de me porter jusqu'à mon lit ...

 

J'en suis ressortie ce matin.

 

3 jours couchée, avec ma polaire, mon pantalon de survêtement et mes chaussettes. 3 jours à voyager virtuellement entre le froid des banquises et la chaleur du désert, à faire le grand écart des sensations corporelles. 3 jours à ne me lever que pour me sentir un minimum utile en faisant cuire une casserole de riz pour la petite famille, puis à retourner me coucher illico. 3 jours à vivre sur mon radeau, au son des rires et des cris des enfants, et à ne dormir vraiment que lorsque eux le faisaient aussi. 3 jours de régime express, moi qui en parlais vendredi, je ne croyais pas si bien dire! D'ailleurs, pour celles qui seraient tentées, sachez que 3 jours sans manger ne fait pas mieux entrer dans son pantalon. Non. Par contre, aujourd'hui je me sens comme une petite vieille arthritique (enfin, j'imagine), en ayant un peu mal de partout et le dos en compote ...

 

3 jours à strictement ne rien faire (si, je me suis lavée) (hier) (hum), me requinquer, à lâcher prise, à laisser mon Amoureux tout gérer avec brio (le pauvre!).

 

La grippe, peut-être, mais sans fièvre ? Un gros gros rhume ?

 

Je ne sais pas. J'ai juste l'impression que mon corps a su dire stop quand mon esprit le refusait. Qu'en me voyant laisser s'accumuler les tensions, l'épuisement, le mal-être et ne pas réagir, il a décidé de ne plus me laisser le choix. Que le physique a pris le pas sur le psychique, pour éviter que cela n'aille trop loin.

 

http://www.marthavousdivaguez.com/blog/wp-content/uploads/2010/10/tumblr_l8ccucxJux1qc0fo9o1_500_large.jpg

 

C'est une drôle de vision, n'est-ce pas ? Un trop-plein de sommeil qui me rendrait mystique ?

 

Non, rassurez-vous. Je sais juste qu'aujourd'hui, sans être complètement reposée, je me sens enfin dans le bon sens de la marche. Que là où je voyais une dépression, il n'y avait peut-être bien qu'un intense surmenage.

 

Je vais prendre les choses en main, et je vais la remonter, cette pente!

 

Non mais!!!

 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 14:32

Ne trouvez-vous pas étrange cette incroyable fascination que toute Maman ressent en regardant son bébé nouveau-né ? Cette sensation de le reconnaître, tout en découvrant pourtant un visage encore inconnu ?

 

Je me souviens très bien de ce moment, à la naissance de mes deux enfants. Je me rappelle leurs visages, posés contre ma poitrine. Ces petites têtes rouges, aux cheveux hirsutes, et aux yeux déjà grands ouverts sur le monde.

 

Je les ai trouvés magnifiques.

 

Puis est venu le moment du premier change, celui qui m'a permis de les examiner, enfin. Avec leurs mains immenses et crispées, aux ongles si longs. Leurs pieds minuscules. Leurs corps menus, longilignes, et leur fine peau fripée qui laissait deviner leurs os fragiles.

 

Pour l'un, comme pour l'autre, mon séjour à la maternité n'a été qu'une succession de longues heures passées à les admirer. Je n'arrivais pas à les lâcher des yeux, mes petits miracles. A peine allongée, je guettais leur souffle, et le moindre de leurs petits miaulements. Je me relevais pour les regarder dormir. Je laissais mon regard errer sur leur paupières transparentes, leurs joues veloutées, leurs oreilles ciselées. Ma main allait involontairement vers leur torse, cherchant leur respiration. Elle se promenait sur le duvet fin de leurs cheveux, sur le creux de leur cou, déjà, sur leurs petits pieds recroquevillés, sur leurs petits points serrés.

 

Nourisson2

 

Je dois avoir des centaines de photos de ces périodes, les montrant sous tous les angles. Je les trouvais tellement beaux, avec leur bouche en forme de coeur. Je m'emballais à chacun de leurs sourires, persuadée qu'ils m'étaient destinés. Je traduisais le plus léger serrement de doigt comme une reconnaissance de ma présence. Leur existence remplissait la mienne, je la ressentais comme un aboutissement.

 

Ils ont grandi, mes bébés. Ils se sont remplis, leurs joues sont devenues rebondies, leurs petites cuisses potelées, leur petit ventre proéminent.

 

J'ai continué à les regarder, inlassablement. Je le fais encore aujourd'hui.

 

Je les vois pousser harmonieusement, leurs membres s'allonger, leurs traits s'affiner. Je sais que cela peut paraître orgueilleux, ou narcissique, mais j'aime les admirer. Je suis fière de les trouver beaux. Et, pour être honnête, il m'arrive parfois de me demander comment je pouvais m'extasier autant avant, quand je me plonge dans les images de leurs premiers mois!

 

Mais il y a ces moments, où la nostalgie m'étreint. Où, sur leurs visages d'enfants, l'espace d'un instant, je retrouve leurs caractéristiques de nourrissons. La courbe du front de mon fils, lorsque je me penche dans la pénombre pour lui faire un dernier baiser. Son profil tranquille et ses traits détendus, si semblables à ceux qu'il avait alors. Le visage si paisible de ma fille lorsqu'elle est couchée dans mes bras, avec ses belles joues et sa bouche ourlée, qui me donne l'impression qu'elle n'a encore que quelques mois.

 

Nourisson3

 

Ce sont comme des effluves de vague-à-l'âme, qui me ramènent subitement à ces moments privilégiés, à cette tendre quiétude, à cette sérénité que j'éprouvais alors.

 

Ma fille a aujourd'hui l'âge qu'avait mon fils lorsque nous avons décidé d'agrandir encore notre famille. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à cette période, à cette douce attente. Je ne peux pas dire que je ne pense jamais à la possibilité d'avoir un troisième enfant. Je ne sais pas si on fait jamais le deuil d'une nouvelle grossesse. Je ne sais pas si on fait jamais le deuil d'un nouvel enfant.

 

Ce que je sais, en revanche, c'est que ce n'est pas mon ventre rebondi qui me manquera le plus. Je chéris le souvenir de cette sensation de petites bulles sous mon nombril. Je garderai toujours en mémoire l'immense bonheur que procurent les premiers petits mouvements, et tous ceux qui suivent. Cette passion immense et débordante que l'on éprouve pour ce petit être qui sort de nous, et que nous voulons aimer plus que tout.

 

Je ne m'en sens plus capable. Je crois que je m'y perdrais, que j'y laisserais ma santé, et peut-être d'autres choses bien plus importantes.

 

Depuis la naissance de ma fille, je me sens complète, et c'est une sensation très particulière. Un peu comme si j'avais enfin atteint le bout de la route que je voyais depuis toujours. Comme la fin d'un voyage dont j'ignorais la destination. Nous sommes quatre, et nous sommes un. Une famille.

 

Malgré cela, je sais que j'aurai toujours ce sentiment de manque. L'envie de retrouver cette odeur si propre aux nouveaux-nés, à la fois musquée et acide, entêtante et fascinante. Ce sont leurs cheveux soyeux, tellement fins, tellement doux, qui me manqueront. Leur regard si plein de confiance, au fond duquel on a l'impression de voir toutes les connaissances du monde. Leurs longs doigts qui se serrent autour des nôtres, et qui étreignent notre coeur en même temps. Leurs petits corps graciles, si pleins de vie, et tellement fragiles qu'on a toujours peur de les casser. Le grain de leur peau, qui de granuleux devient si pur et laiteux. Leur volonté farouche à grandir, se faire entendre, tout apprendre, et à nous emmener avec eux. Cette joie de les savoir là, si bien portants, si présents.

 

La nostalgie du nourrisson.

 

Nourisson1

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 14:10

C'est un savoir unique que nous nous transmettons de générations en générations, de façon presque inconsciente. Plus qu'un art, un don sans commune valeur que nous partageons tous. Sommes-nous conscients de cet incroyable talent que nous avons, nous tous qui sommes parents ?

 

Je me souviens que lorsque j'étais une petite fille, une seule caresse de ma Mère suffisait à calmer tous mes chagrins. Un seul baiser de mon Père soignait tous mes maux. Ils étaient là, à mes côtés, pansant mes blessures par leur tendresse et leur douceur. Je les regardais faire, tellement heureuse de les savoir là. Grâce à eux, je le savais, je n'allais plus avoir mal ...

 

Ils ne m'ont jamais expliqué comment ils faisaient pour que je me sente mieux tout à coup. Ils ne m'ont jamais donné de recette. Ils m'ont aimée, tout simplement, et c'est ainsi que j'ai appris le pouvoir de l'Amour.

 

Aujourd'hui que je suis Maman à mon tour, je retrouve ces gestes qui étaient les leurs, et ceux de leurs parents avant eux, certainement. Je retrouve cet élan viscéral qui me pousse à vouloir protéger mes enfants de la souffrance, à vouloir leur ôter toute douleur, à avoir presque mal avec eux.

 

Le bisou magique, ce geste si simple qui exprime à lui seul tous nos sentiments maternels. Ce geste si fort, qui représente toutes nos luttes pour le bien-être de nos enfants.

 

Chaque Maman, chaque Papa, a cette aptitude qui lui est propre, et qui varie selon son tempérament ou son histoire. Il peut être simplement déposé sur un petit bout de peau soyeuse. Mais il peut aussi être chanté ou dansé, comme le font joliment certains de nos amis.

 

Chez nous, ce bisou revêt différentes forme selon la gravité du chagrin.

 

Il peut se faire câlin, en se serrant fort fort fort ou très légèrement en fonction de l'intensité des pleurs et de la peine à faire oublier.

 

Il peut se faire méchant, contre le mauvais rêve qui a tendance à ne pas vouloir partir, ou tout doux, s'il s'agit juste d'un gros besoin de tendresse.

 

Il peut se poser mille fois sur un bobo, accompagné de caresses vigoureuses pour atténuer la douleur d'une chute.

 

Et il peut se placer au creux d'une main, puis s'envoler tout doucement et se poser délicatement sur la plaie qu'il ne faut pas toucher. C'est celui-là le plus subtil. Ce bisou magique là demande de la concentration. Il ne faut plus pleurer, sinon le bisou risque d'être effrayé. Il ne faut plus crier, sinon il risque de ne pas fonctionner. Il faut le regarder tourbillonner, bisou papillon, pour trouver le meilleur endroit où faire son oeuvre et guérir la blessure.

 

Alors bien sûr, le bisou magique s'est modernisé et s'est muni de compagnons qui l'aident grandement : des petites billes sucrées, des pommades, des pansements ...

 

Mais il reste le seul, l'unique, à savoir instantanément calmer la douleur, et faire cesser les pleurs.

 

Le bisou magique, le bisou de l'Amour.

http://a7.img.v4.skyrock.net/9095/3389095/pics/22868630.gif

 

Et vous, quel est votre secret ?

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 14:15

Avez-vous remarqué comme la vie d'une Maman est jalonnée de séparations ? Combien de fois doit-elle se faire à l'idée que son petit, son tout petit, doit s'éloigner d'elle pour mieux grandir ? Que l'autonomie lui apportera une confiance en lui nécessaire. Que sa socialisation loin d'elle lui permettra de découvrir d'autres univers qui le combleront à leur tour.

 

Certaines se font de façon naturelle, tout en douceur, parce qu'elles sont bénéfiques pour l'un et l'autre. Mais ce n'est hélas pas toujours le cas. Il y en a qui peuvent être douloureuses, compliquée, et c'est alors qu'il ne faut pas perdre de vue que c'est toujours pour leur bien-être. Quelles que soient nos réticences.

 

Nous les espérons, les imaginons, les idéalisons parfois, ces petits bouts de chou qui viennent nous combler, mais à peine sont-ils près de nous qu'il faut déjà apprendre à nous en séparer.

 

Le jour de leur naissance est à mon sens la première séparation qu'il nous faut assumer.

 

Pendant toute la durée de la grossesse, nous nous sommes habituées au fait qu'un nouvel être humain poussait dans notre ventre. Il a fallu en prendre conscience tout en craignant qu'il y ait un accident, et que ce bonheur ne demeure qu'un instant fugace. Une fois la certitude installée, il a fallu se préparer au futur chamboulement de notre petit train-train, tout en apprivoisant notre nouveau corps et son occupant. Ce colocataire-là, le plus aimé qui soit, nous en prenons soin, nous le dorlotons. Nous passons notre temps à lui parler (même dans notre tête, hein!), à lui faire écouter de la musique (ou la télé, chacune son truc), à lui faire des caresses, à lui demander de se manifester pour notre plus grand plaisir. Nous nous habituons à lui. A cette douce tranquillité. A cette paix que nous ressentons malgré la fatigue, les douleurs, et les difficultés parfois.

 

Et puis paf, du jour au lendemain, l'équilibre se brise. Le bébé rêvé devient bien réel. Tout ce qui n'était que fantasmes doit se confronter à un présent bien moins glamour et instinctif.

Cette première séparation se fait pour un bonheur plus grand encore, c'est certain, mais elle est loin d'être aussi simple que l'on peut se l'imaginer. Passer du rêve à la réalité peut-être douloureux, au point d'entraîner des déprimes.

Mais nous avançons toutes, plus ou moins rapidement, plus ou moins facilement. Au final, j'espère, nous éprouvons toutes cette immense joie de l'avoir enfin dans nos bras, cet enfant là.

 

Une fois que nous commençons à trouver nos marques, et à être à peu près à l'aise avec toutes ces nouveautés liées à la gestion d'un nourrisson (le change, l'habillement, le bain, les siestes, les nuits, les repas et surtout, challenge suprême, les promenades à l'extérieur), il nous faut envisager la possibilité de le confier à quelqu'un d'autre. Déjà pour le Papa, ça n'avait pas été une mince affaire. Non pas qu'on ne lui fasse pas confiance bien sûr, mais bon, le Papa n'est pas nous. Allez savoir ce qu'il pourrait inventer en prenant prétexte d'amuser le petit!

Alors voilà, il nous faut prendre sur nous, et essayer de trouver la perle rare qui prendra notre place pendant 10 longues heures, 5 jours sur 7. Celle qui verra notre enfant plus que nous, sans pour autant l'élever. Assistante maternelle, Puéricultrice en crèche, Grand-Mère pour les chanceuses, nous leur confions la prunelle de vos yeux. Nous devons leur faire confiance, nous n'avons pas le choix de toute manière. Nous fermons les yeux sur beaucoup de choses, nous nous bouchons les oreilles, et nous mettons notre poing dans notre poche. C'est la vie ma grande, il faut t'y faire. Et puis de toute manière, le Petit Loup, il sait très bien que sa Maman c'est nous! La preuve, c'est bien nous qu'il appelle la nuit, non ?

Bref, dans mon cas, j'ai du pleurer comme une pauvre malheureuse les deux fois où j'ai laissé mes enfants chez une Nounou, pour l'adaptation. Trois ou six mois, honnêtement, aucune différence. J'ai eu beaucoup de mal à ne plus les avoir avec moi toute la journée.

Mais je m'y suis faite, bien entendu. Vive la reprise de la vie active, et le contact des adultes!

 

Il y a ensuite la première fois où nous le laissons pour la nuit. Oui, toute la nuit. Voire deux, soyons fous. Cette séparation là m'a parue beaucoup moins pénible. Déjà, c'était ma Belle-Mère qui allait prendre soin de mon fils (quatre mois), j'avais confiance en elle. Et puis c'était pour la bonne cause, un week-end en Amoureux. Cela ne nous a pas empêchés de passer notre temps à parler de notre merveille, et à nous demander comment les choses se passaient. Nous avons été forts, nous avons réussi à attendre un jour et une nuit avant de téléphoner. Séparation réussie!

 

Pour ce qui est de confier son enfant à un étranger pour une soirée, je ne peux pas vous dire, je ne l'ai jamais fait. Déjà parce que nous avons la chance que ma Belle-Mère habite à 1/2 heure de chez nous, et ensuite parce que je ne voulais pas. Je ne peux pas vous l'expliquer, c'est comme ça. Les escaliers trop raides ou un truc du genre ... Échec total, quoi!

 

Parlons maintenant du rêve de tout parent d'un enfant en bas âge : passer une semaine de vacances loin de lui. Allez, ne me dites pas que vous n'avez jamais eu envie de partir sur une île déserte, votre Chéri-Chéri et vous, mais rien que vous deux! Nous, nous en avons beaucoup parlé, mais nous ne l'avons l'a jamais fait. Du coup nous sommes partis à Fuerteventura avec Loulou quand il avait un an, puis en République Dominicaine tous les quatre en mai dernier.

C'est assez drôle de discuter de ce sujet avec d'autres parents, d'ailleurs. Moi mon argument était la crainte de rater un moment important de leur vie. Genre le premier sourire, les premiers pas, le premier mot, le premier pipi dans le pot. Bref, n'importe quoi! Pour d'autres, ce serait la crainte qu'il arrive quelque chose aux enfants en leur absence, que la personne chargée de la garde ne sache pas gérer. Et pour d'autres enfin, que ce soit à eux qu'il arrive quelque chose. Que leur avion s'écrase, que leur bus se renverse ou que sais-je, et que leurs enfants se retrouvent sans eux ... Je vous avoue que je n'avais jamais pensé à ça, et vous ?

 

Le quotidien aussi peut-être fait de petites séparations, anodines ou non. Le faire dormir dans son propre lit, dans sa propre chambre. Arrêter l'allaitement, ou le laisser prendre son biberon tout seul. Qu'il ne veuille plus se laisser porter. Qu'il refuse les câlins. Qu'il veuille impérativement que ce soit Papa et non nous qui s'occupe de lui pour le coucher. Qu'il commence à manger sans notre aide. Qu'il marche sans nos mains pour l'aider ...

 

En grandissant, nos enfants ont de moins en moins besoin de nous, et il n'est pas toujours facile de l'accepter.

 

Puis il y a l'entrée à l'école, qui est le premier grand pas vers l'émancipation. Qui transforme du jour au lendemain nos bébés en véritables petits garçons ou petites filles. La propreté s'acquiert pour de bon si cela n'était pas déjà fait. Le vocabulaire se multiplie à vitesse grand V, y compris des mots que nous ne voudrions pas entendre. Il y a de la rébellion dans l'air, une envie pressante de s'affirmer. Il y a les copains, les copines, les amourettes. Et la maîtresse (ou le maître), qui devient une nouvelle référence.

Je reste persuadée que cette étape est plus dure pour les parents que pour les enfants. Que tout dépend de la façon dont elle aura été présentée en amont, et comment elle est gérée le jour de la rentrée. A l'école, nous avons vu des Mamans faire pleurer leur enfant qui était pourtant tout calme, juste parce c'étaient elles qui pleuraient.

 

Moi j'en suis encore là, et j'espère ne m'être pas trop mal débrouillée. Mon fils a commencé les journées complètes à l'école. Il a découvert la cantine, et la sieste sans couche (et sans accident. Oui, je suis fière!). Il a adoré. Je suis heureuse qu'il soit heureux. C'est une nouvelle étape, bien réelle. Il n'est plus avec moi la journée depuis longtemps, mais désormais il n'est plus avec celle qui avait pris mon relais non plus. Il n'est plus avec sa soeur. Il grandit.

 

Il y en aura d'autres, des séparations. Il y aura celles qui dureront plusieurs jours, en classe de découverte ou en colonie. Il y aura aussi peut-être ces vacances à deux. Il y aura une indépendance de plus en plus réclamée. Peut-être plus tard des moments d'incompréhension réciproque. Il faudra gérer, comme toujours.

 

Et encore, je ne parle pas des études supérieures, du départ de la maison, des futurs amours ...

 

A chaque jour suffit sa peine, pas vrai ?

 

Loulette 4161

Être là, mais accepter de laisser aller ...

 

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 14:50

http://1.bp.blogspot.com/-5ZuyJbVvDQs/TxgeYqwIrjI/AAAAAAAABsM/Xvtd9dEL6GQ/s320/1.jpgJe ne savais pas en devenant Maman qu'autant de choses me toucheraient. Je ne savais pas que des larmes couleraient à la vue d'un enfant malheureux. Je ne savais pas que j'aurais la chair de poule à la moindre évocation d'un enfant maltraité.

 

La maternité, je la voyais lumineuse, joyeuse, douce, sereine. Je n'imaginais pas les affres par lesquelles elle peut vous faire passer.

 

Je ne veux pas parler ici des difficultés que l'on rencontre toutes avec nos grossesses, nos accouchements, nos allaitements ou nos biberonnements. Il n'est pas question d'endormissement douloureux, de sommeil difficile, de problèmes avec la nourriture, de crise des 2 ans, de frustration.

 

Tout cela passe. Avec plus ou moins de facilité, tout cela prend fin un jour, pour laisser la place à autre chose sans doute, mais il est trop tôt pour moi pour savoir de quoi parler.

 

Il est cependant une chose qui ne disparaîtra jamais. Cette chose, je la sens au plus profond de moi depuis le premier jour où j'ai su que j'étais enceinte, depuis le tout début de ma première grossesse.

 

Cette crainte, insidieuse, tapie dans l'ombre. Cette angoisse presque viscérale que son enfant puisse souffrir.

 

Enceinte, j'avais peur que mes bébés ne se développent pas correctement. Je n'étais pas sûre que j'aurais le courage d'accepter un enfant handicapé, disons les choses telles qu'elles sont, mais c'est aussi à lui que je pensais, à la vie qu'il aurait à subir.

 

A leur naissance, c'est leur bien-être qui m'est apparu comme étant la chose la plus importante de ma vie. Faire en sorte qu'ils soient bien. Qu'ils n'aient ni trop froid, ni trop chaud. Qu'ils n'aient pas faim, pas mal au ventre, pas de température. Qu'ils n'aient pas peur de se retrouver sans nous, qu'ils sachent que nous serions toujours présents pour eux.

 

En grandissant, de nouvelles peurs sont apparues.

 

La peur de la maladie, que je n'arrive pas à les soulager suffisamment.

 

La peur qu'ils chutent en apprenant à marcher. Il n'est pas rare, même encore aujourd'hui alors que ma fille gambade allègrement, qu'il me faille changer de pièce pour la laisser s'élancer seule, tellement je crains qu'elle ne se fasse mal en tombant.

 

La peur qu'ils ne soient pas sociables, qu'ils ne se fassent pas d'amis, qu'ils soient incompris, isolés.

 

La peur qu'ils ne soient pas heureux.

 

Et celle, enfin, que quelqu'un leur fasse du mal.

 

En décidant de devenir parents, nous avons pris la plus lourde responsabilité qui soit. Celle de la vie d'un autre être humain. Celle du bonheur de quelqu'un qui n'avait rien demandé.

 

J'aime mes enfants par dessus tout. Je sais que je crie souvent, que je m'emporte, que je ne réagis pas toujours comme je devrais. Mais, quoi qu'il arrive, j'essaie de faire de mon mieux pour les protéger, les entourer, les soutenir, les encourager.

 

Je ne pense pas à tout cela en permanence, et heureusement me direz-vous! Seulement le vie vous ramène parfois à ce qu'elle a de plus mauvais, et fait rejaillir notre instinct primitif de conservation. Je crois, non, je sais, que je pourrais faire n'importe quoi pour mes enfants.

 

Il y aura d'autres plaies, et d'autres bosses, mais je serai là pour les panser et les soigner.

 

Il y aura des chagrins d'amour ou d'amitié, mais ils pourront compter sur moi pour les épauler.

 

Il y aura des échecs, des déceptions, des renoncements, mais je tâcherai de ne jamais les juger, et de les aider dans leurs choix.

 

Je pense à mes parents, à ma Maman qui n'est plus là. Comme je les comprends aujourd'hui! Comme je suis fière d'être leur fille!

 

Je pense à cette femme, qui a fait le choix d'être assistante maternelle et de veiller sur les enfants des autres. Je veux bien lui laisser le bénéfice du doute. Mais qu'elle ne s'avise pas, jamais, de toucher un seul cheveux de mon fils.

 

Je ne peux pas les mettre dans une bulle, mes enfants adorés, alors je vais essayer d'en être une pour eux. Une bulle de bonheur, une bulle de douceur, une bulle d'Amour ♥.

 

Loulous 2

 

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